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Cet été j’ai pris un temps pour moi. J’ai décidé de marcher sur le chemin de St Jacques de Compostelle pendant 4 jours. Une parenthèse pour me défier, pour quitter le confort et la routine du quotidien, un temps pour faire le vide et laisser venir les pensées, les envies, les doutes. Bref une marche qui libère des questions, qui permet d’accueillir des réponses et qui ouvre vers des possibles !

Une drôle d’idée ?

Quelle drôle d’idée d’aller marcher sur des chemins arides en plein mois d’août, par 38 degrés ! Faut il être fou ou insouciant ? Je ne suis ni l’un ni l’autre : j’étais plutôt déterminé à prendre un créneau pour moi pendant les vacances d’été. Une parenthèse essentielle pour ma vie professionnelle et personnelle.

Je suis parti avec le doute de l’intérêt de cette démarche : quitter celle que j’aime en pleines vacances d’été, aller me mettre en inconfort à marcher 20 km par jour, souffrir de la chaleur, dormir dans des gites communaux … quelle drôle d’idée !

Plus grand que soi

Ce qui me portait c’est aussi la connexion au spirituel, à l’inconscient, à plus grand que soi. Partir sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, c’est marcher dans les pas de milliers de pèlerins, c’est se connecter à la nature, à la mémoire collective, aux énergies présentes.

J’ai d’ailleurs séjourné une première nuit dans un monastère, celui de l’abbaye Saint Martin à Ligugé. Ce lieu abrite une quinzaine de moines bénédictins qui vivent, travaillent et prient avec une régularité mathématique, un rituel répétitif, organisé … Passer par ce lieu m’a permis de me recentrer, de quitter la dispersion du quotidien de l’entrepreneur, de faire une pause, de permettre un certain ressourcement : aller à la source de soi et de la vie.

Marcher, c’est se dépouiller

Sur le chemin, je n’ai pas croisé grand monde, j’ai marché seul. Le passage par les villages était l’occasion de croiser des personnes, miroirs du quotidien. Quand je marche, c’est la déconnexion qui m’importe. Il s’agit d se dépouiller, de se mettre à nu ; oublier le costume professionnel du quotidien, oublier le rôle, la fonction, … pour mieux aller se reconnecter à l’essentiel, à la profondeur de soi.

En chemin, on porte son sac, on marche, on s’hydrate, on suit son propre rythme pour atteindre l’objectif de la journée, tenir la distance, éviter de se faire mal, observer la nature, respirer, … Quand on s’arrête, on mesure l’intensité de l’effort : la fatigue, la tension dans les jambes, dans le dos.

Une récompense gratifiante

Ce qui est gratifiant, c’est de voir le chemin parcouru, peu importe la durée ou la distance, il y a bien un point A avec un état donné de départ et un point B à l’arrivée et des effets qui se font sentir. Au départ il y a des doutes, des craintes, ensuite il y a des souffrances, des douleurs, et enfin un sentiment de satisfaction, de mission accomplie, d’enrichissement personnel évident.

Une invitation

Alors, que vous soyez sportif ou non, marcheur ou pas, je vous encourage à prendre les chemins que vous ne connaissez pas, de vous laisser guider, d’oser vous perdre pour mieux vous retrouver. Telles sont les vertus de la marche.

Vous en sortirez grandis, renforcés dans votre désir d’avancer, de trouver le bon chemin, avec confiance et détermination !